(N°4) Visuels Indochinois

Messages : 548 Date d'inscription : 28/07/2007 Age : 47

En attente de la sélection de AdoraLexSirkis et Cerise. Cool

Messages : 183 Date d'inscription : 20/08/2007

Interprétation : La pochette de «La Machine à Rattraper le Temps »

Une machine à voyager dans le temps… Qui n’a jamais imaginé retourner dans le passé, pour réparer certaines erreurs ou se projeter dans le futur par curiosité?

Indochine, lui, l’a fait. Dans la chanson « La Machine à Rattraper le Temps » : une femme qui voyagerait dans le temps pour revenir dans le passé afin de repasser une nuit avec son amant.

La pochette du 45T, sortit en décembre 1987, représente très bien cette image du temps. D’abord par les feuilles d’arbre : « je pense que montrer des feuilles mortes sous forme d'herbier représente le fait de leur donner une "seconde vie" et de "rattraper le temps". » nous dit Indoli et Chemical qui écrit « Les feuilles me font penser à un herbier que pratiquement tous les enfants ont fait dans leur enfance, chez eux ou avec leur classe. ». En effet, une machine à rattraper le temps peut permettre d’aller dans le passé, et ainsi revoir ce qu’on faisait étant petit, en l’occurrence un herbier. Ce côté enfant a surpris certains fans, comme Unita : « Une pochette à caractère très enfantin... à se demander à quoi le groupe a pensé en la créant... ». Certains ont une autre interprétation tout aussi plausible. C’est le cas de paradizegirl : « Pour moi, il me semble que les feuilles représentent l'automne: cette saison est souvent la période où la nostalgie revient, où on se remémore ses souvenirs donc on remonte le temps ». D’autres encore n’ont pas trop d’interprétation comme Chemical « je ne vois pas non plus énormément de rapport avec la chanson en elle-même ».

La couleur de la pochette évoque aussi le temps. Un jaune vieillit. Chemical pense cela aussi : « je trouve que les couleurs choisies font comme si les couleurs avaient vieillis, comme une photo très ancienne. ». Effectivement, les photos des membres d’Indochine sont jaunies également. Ce montage, fait par François Lepage, inspire paradizegirl: « L'imprimé de Nicola, Stefane, Dominique et Dimitri me fait penser à un montage photo. Le fait que chaque personnage soit entre les cadres des feuilles peut symboliser que cet espace est justement la machine à rattraper le temps. Mais quelle direction, vers où ils veulent "rattraper" leurs temps. ». Il y a, en effet, entre les feuilles une photo de chaque membre du groupe, qui était à l’époque encore les quatre membres fondateurs.

Une fois de plus, Indochine a abordé le sujet du temps dans une chanson (rappelez-vous : le grand secret, aujourd'hui je pleure, 3 nuits par semaine, un jour dans notre vie, soudain l'été dernier, je suppose), mais cette fois-ci en mélangeant subtilement avec des allusions (« et par derrière par devant ») que l’on ne retrouve pas sur la pochette.

Cerise

Voici mon texte sur la pochette du Baiser, 1000 excuses pour le retard. J'ai envoyé le fichier word (txt et images) sur la boite du visuel.

Encore dsl pour ce retard Embarassed

[image pochette]

1990 : Après une tournée éprouvante au Pérou et le choc du départ de Dimitri, Indochine prend des « vacances médiatiques », et en profite pour se ressourcer.

Puis ils renouent doucement avec la scène en sortant leur 5^ème album, « Le Baiser ». Pourtant, celui-ci n’a pas le succès escompté, et la pochette de l’album, peu attirante, semble refléter ce retour dans l’ombre…

Pourquoi une telle pochette, si vierge de tout ou presque ? Indochine ne nous avait pas habitué à de telles choses dans ses précédents albums ou la couleur et les visuels étaient de rigueur.

Ici, nous tombons sur une pochette qui ne tape pas du tout à l’œil au premier abord. Il faut donc presque chercher assidûment l’album pour faire attention à cette pochette noire… Noire comme quelqu’un qui porterait le deuil.

Et cette idée se marie bien avec le nom INDOCHINE inscrit en grands caractères sur la pochette, comme un épitaphe, un nom gravé sur une pierre tombale.

Indochine : Le Baiser… Serait-ce alors un baiser d’adieu avant la fin qu’Indochine veut envoyer à ses fans ? La suite nous dira qu’il n’en était rien.

On peut alors supposer que cet «épitaphe » signe la fin d’une époque, celles des années folles où Nicola chantait l’Aventurier de sa voix éraillée d’adolescent en faisant des sauts de cabri.

Y aurait-il alors une volonté de changer de la part des désormais trois Indochine ? Changer visuellement et musicalement, plonger dans une musique moins brit-pop et plus rock ? Explorer de nouveaux horizons plus modernes ?

Peut-être bien. Peut-être est-ce aussi pour ça que les lettres d’INDOCHINE sont découpées dans des tableaux de peintres modernes et abstraits tels que Kandinsky.

Pendant sa « retraite médiatique », Nicola lit beaucoup, voyage, va voir des expositions et s’inspire de cet art moderne qui aspire à un renouveau artistique.

Selon moi, c’est donc à ce renouveau dans la musicalité et les textes d’Indochine que nous invite cette pochette simple et sobre.

Des morceaux beaucoup plus recherchés, des textes beaucoup plus réfléchis, comme ces tableaux abstraits ou tout ne nous est plus présenté clairement, ne reflète plus directement la réalité (la photographie est désormais là pour ça et elle le fait très bien) mais l’interprétation qu’en fait le peintre. Il nous faut alors pousser plus en avant pour comprendre son œuvre, que nous interprétons à notre tour d’une façon plus personnelle.

[image]

Enfin, les Indoboys sont relégués dans une petite photo au dos de la pochette, comme si ils avaient voulu signer un retour timide mais signifier que même si ils avaient voulu profiter un peu de la vie loin des fastes de la scène et des flashs des médias, après 9 ans de bons et loyaux services, ils étaient toujours là…

A bon entendeur…

AdorALexSirKiS

Le saviez-vous ? Le Baiser est le titre d’une photographie de Robert Doisneau.
Les 4 singles de cet album sont Le Baiser, Des Fleurs pour Salinger, Punishment Park et More.