Un jour en Indochine
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 (N°6) Derrière une chanson

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indoforever

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MessageSujet: (N°6) Derrière une chanson   (N°6) Derrière une chanson EmptyLun 24 Mar - 22:53

Justine


Je souhaite aujourd’hui me pencher sur une analyse de la chanson « Justine
». Très souvent appréciée par les fans qui s’identifient facilement à
ses paroles, se sentant proches de cette jeune femme et de son mal-être
décrit par un autre, certaines phrases de ce morceau sont reprises à
tout va dans la communauté des fans. Alors faciles d’accès ces paroles ?

Au contraire, pour moi elles ne le sont pas. Certes la
première écoute nous permet de faire quelques pas dans l’histoire de
cette jeune fille, mais je pense que cette chanson est pleine de
ressources parfois peu exploitées, car bien cachées.

Parlons de son interprétation. Sa grande force, à mon avis, est de jouer sur deux plans. En effet, on peut appliquer une double interprétation à bien des
couplets : le suicide ou le moment suivant un orgasme sexuel. Au
premier abord ces deux thèmes semblent bien contradictoires, mais je
tâcherai de vous montrer qu’ils ne le sont pas forcément, du moins pas
ici. Voici quelques exemples marquants de cette double thématique : «
Justine qui se couche », « Justine saignera », « Une lueur rouge
caresse son corps », « Ce n’est rien juste qu’une petite mort », « Au
paradis elle aura tout ce qu’elle voudra », « Elle sacrifie toutes ses
envies à l’infini », « qu’un prince viendra la réveiller », « C’est ici
que tout finira »… et la liste serait encore longue !

Intéressons nous tout d’abord au thème du suicide.Justine est ici décrite par un narrateur extérieur, et cela place tout de suite une distance entre
elle et nous. D’ailleurs, ceci est bien illustré par cette phrase : «
par ici plus personne ne peut couvrir ses plaies ». Comme si nous
n’étions également qu’un spectateur de plus de sa souffrance, comme
celui (ou celle ?) qui la décrit. Elle semble encore plus seule, face
au monde et à ses choix. Lassée, fatiguée, déçue, elle a fait le choix
de la mort. L’évocation de la mort est claire : le paradis, la
destinée, un ange, une fée, elle dort. Mais cette mort reste évoquée et
non pas explicite. Aucune phrase ne nous indique clairement sa
décision, mais c’est bien là que se cache la force de ce texte : rien
n’est dit, mais en rapprochant des mots entre les strophes, en mettant
en valeur les différents champs lexicaux, on découvre peu à peu son
histoire, ce qui contribue aussi à insister sur cette sensation de
distance, car Justine ne nous livre rien de manière directe. Ce qui
peut nous paraître étrange avec cette mort, c’est qu’elle est perçue
comme une issue, une solution, une suite : « elle deviendra ce qu’elle
voudra ». On reste donc dans une mort omniprésente, bien qu’elle ne
soit jamais nommée.

Maintenant, abordons le second thème. A
nouveau, les références sont nombreuses : « Justine s’initie au secret
», « un fleur dans la bouche » « une lueur rouge ». Justine nous
apparaît comme une jeune femme au moment de ses premiers ébats de sa
découverte de la sexualité et de ses conséquences émotives. Ce moment,
juste après l’acte, après cette montée en puissance des sensations,
cette chute, cette descente. Ces moments apparaissent très mystiques,
mystérieux, on parle de « secret », elle « obéit », et toujours cette
distance, qui me fait parfois même imaginer que Justine est seule,
qu’on la regarde seulement. Malgré ces émotions si intenses, on sent
toujours la douleur pointer, cette souffrance qui l’habite refaire
surface.

Alors, quel rapprochement entre ces deux thématiques
qui, dans leur sens strict, seraient plutôt opposées ? On peut voir
dans le suicide et dans l’orgasme une apogée des sentiments, un sommet
atteint, un extrême : le suicide par la mort, l’orgasme par cette
montée des ressentis corporels comme je le disais auparavant. Mais tout
deux représente aussi une limite irrévocable, un passage, un rite. Une
fois le suicide commis, on ne peut revenir en arrière, comme l’acte
sexuel (encore plus s’il s’agissait de sa perte de virginité). Une
porte ouverte sur l’infini, une nouvelle découverte. Un autre point
commun visible surtout dans ces paroles, est la manière de les décrire
: les mêmes adjectifs, mots, couleurs, la même ambiance… En effet, le
rouge peut très bien faire référence au sang, mais c’est aussi la
couleur de l’érotisme, de la sexualité, de la passion… Le mystère qui
entoure l’histoire de Justine rapproche ces deux thématiques. Et je
pense que la plus belle preuve de ce rapprochement est un terme bien
précis : petite mort. En effet, le rapport au suicide est ici clair,
mais le plus intéressant est que, dans la littérature, ce terme désigne
justement le moment qui suit un orgasme, comme si tout était si fade
après de telles sensations.

C’est ainsi que personnellement,au lieu de faire une lecture séparée du texte avec chacun des points de
vue et leur extrême, je préfère prendre ce texte comme un tout, alliant
avec subtilité deux thématiques paraissant au premier abord opposées,
et qui au final s’unissent pour nous raconter l’histoire de Justine.

Pour les curieux, je pense que le texte « Justine, à l’heure dite », parue
dans le recueil de nouvelles de N.Sirkis (Les mauvaises Nouvelles),
peut apporter quelques réponses. Cependant, on ne sait pas si les deux
filles sont les mêmes. A nouveau, au lieu de vouloir être précis et
sûrs de notre analyse, laissons nous plutôt surprendre par l’expression
originale de ces thèmes.
Darwin
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MessageSujet: Re: (N°6) Derrière une chanson   (N°6) Derrière une chanson EmptyMar 25 Mar - 1:03

On n'avait pas mis deux analyses?

Justine
Je souhaite aujourd’hui me pencher sur une analyse de la chanson «Justine». Très souvent appréciée par les fans qui s’identifient facilement à ses paroles, se sentant proches de cette jeune femme et de son mal-être décrit par un autre, certaines phrases de ce morceau sont reprises à tout va dans la communauté des fans. Alors faciles d’accès ces paroles ?

Au contraire, pour moi, elles ne le sont pas. Certes la première écoute nous permet de faire quelques pas dans l’histoire de cette jeune fille, mais je pense que cette chanson est pleine de ressources parfois peu exploitées car bien cachées.

Parlons de son interprétation.

Sa grande force, à mon avis, est de jouer sur deux plans. En effet, on peut appliquer une double interprétation à bien des couplets : le suicide ou le moment suivant un orgasme sexuel (pléonasme...). Au premier abord, ces deux thèmes semblent bien contradictoires, mais je tâcherai de vous montrer qu’ils ne le sont pas forcément, du moins pas ici. Voici quelques exemples marquants de cette double thématique : «Justine qui se couche», «Justine saignera», «Une lueur rouge caresse son corps», «Ce n’est rien juste qu’une petite mort», «Au paradis elle aura tout ce qu’elle voudra», «Elle sacrifie toutes ses envies, à l’infini», «qu’un prince viendra la réveiller», «C’est ici que tout finira»… et la liste serait encore longue !

Intéressons nous tout d’abord au thème du suicide. Justine est ici décrite par un narrateur extérieur, et cela place tout de suite une distance entre elle et nous. D’ailleurs, ceci est bien illustré par cette phrase : «par ici plus personne ne peut couvrir ses plaies». Comme si nous n’étions également qu’un spectateur de plus de sa souffrance, comme celui (ou celle ?) qui la décrit. Elle semble encore plus seule, face au monde et à ses choix. Lassée, fatiguée, déçue, elle a fait le choix de la mort (tournure un peu étrange). L’évocation de la mort est claire : le paradis, la destinée, un ange, une fée, elle dort. Mais cette mort reste évoquée (à remplacer car répétition: "évocation", "évoquée") et non pas explicite. Aucune phrase ne nous indique clairement sa décision, mais c’est bien là que se cache la force de ce texte : rien n’est dit, mais en rapprochant des mots entre les strophes, en mettant en valeur les différents champs lexicaux, on découvre peu à peu son histoire, ce qui contribue aussi à insister sur cette sensation de distance, car Justine ne nous livre rien de manière directe. Ce qui peut nous paraître étrange avec cette mort, c’est qu’elle est perçue comme une issue, une solution, une suite : «elle deviendra ce qu’elle voudra». On reste donc dans une mort omniprésente, bien qu’elle ne soit jamais nommée.

Maintenant, abordons le second thème.

A nouveau, les références sont nombreuses : «Justine s’initie au secret», «une fleur dans la bouche», «une lueur rouge». Justine nous apparaît comme une jeune femme au moment de ses premiers ébats de sa découverte de la sexualité et de ses conséquences émotives. Ce moment, juste après l’acte, après cette montée en puissance des sensations, cette chute, cette descente. Ces moments apparaissent très mystiques, mystérieux, on parle de «secret», elle «obéit», et toujours cette distance, qui me fait parfois même imaginer que Justine est seule, qu’on la regarde seulement. Malgré ces émotions si intenses, on sent toujours la douleur pointer, cette souffrance qui l’habite refaire surface.

Alors, quel rapprochement entre ces deux thématiques qui, dans leur sens strict, seraient plutôt opposées ? On peut voir dans le suicide et dans l’orgasme une apogée des sentiments, un sommet atteint, un extrême : le suicide par la mort, l’orgasme par cette montée des ressentis corporels comme je le disais auparavant. Mais tout deux représente aussi une limite irrévocable, un passage, un rite. Une fois le suicide commis, on ne peut revenir en arrière, comme l’acte sexuel (encore plus s’il s’agissait de sa perte de virginité). Une porte ouverte sur l’infini, une nouvelle découverte. Un autre point commun visible surtout dans ces paroles, est la manière de les décrire : les mêmes adjectifs, mots, couleurs, la même ambiance… En effet, le rouge peut très bien faire référence au sang, mais c’est aussi la couleur de l’érotisme, de la sexualité, de la passion… Le mystère qui entoure l’histoire de Justine rapproche ces deux thématiques. Et je pense que la plus belle preuve de ce rapprochement est un terme bien précis : petite mort. En effet, le rapport au suicide est ici clair, mais le plus intéressant est que, dans la littérature, ce terme désigne justement le moment qui suit un orgasme, comme si tout était si fade après de telles sensations.

Je me permets de faire une remarque, la petite mort en littérature désigne le passage de la petite fille à la femme... donc c'est le fait de quitter son enfance que représente la mort, pas les sensations...

C’est ainsi que personnellement, au lieu de faire une lecture séparée du texte avec chacun des points de vue et leur extrême, je préfère prendre ce texte comme un tout, alliant avec subtilité deux thématiques paraissant au premier abord opposées, et qui au final s’unissent pour nous raconter l’histoire de Justine.

Pour les curieux, je pense que le texte «Justine, à l’heure dite», parue dans le recueil de nouvelles de N.Sirkis («Les mauvaises Nouvelles»), peut apporter quelques réponses. Cependant, on ne sait pas si les deux filles sont les mêmes. A nouveau, au lieu de vouloir être précis et sûrs de notre analyse, laissons nous plutôt surprendre par l’expression originale de ces thèmes.

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MessageSujet: Re: (N°6) Derrière une chanson   (N°6) Derrière une chanson EmptyMar 25 Mar - 2:11

Ok pour les corrections sauf celle sur la petite mort... ce terme désigne bel et bien l'orgasme, et autant dans les sensations que dans sa symbolique, d'après ce qu'on m'a appris et ce que j'ai pu lire et découvrir par moi-même
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MessageSujet: Re: (N°6) Derrière une chanson   (N°6) Derrière une chanson EmptyMar 25 Mar - 2:14

La seconde analyse:






Savoure Le Rouge





A la demande d'une fan,
je m'empresse de vous faire une analyse brève mais complète de la chanson
"Savoure Le Rouge". Je disais donc dans un article précédent que
cette chanson était un hommage à Egon Schiele. Hommage que Mylène Farmer a
également rendu dans une chanson...

L'hommage chez Mylène
est beaucoup pus explicite, d'autant plus qu'elle nomme le peintre dans sa
chanson. Alors qu'Indochine, c'est une toute autre affaire.


Avant, je rappelle
qu'Egon Schiele peignait des jeunes filles nues écorchées. D'ailleurs, il était
très mal vu à cette époque à cause de ça. On se demandait s'il n'abusait pas
sexuellement de ses modèles. Et bien non!

Voici donc en photo une
peinture de Schiele.

Dans la chanson
d'Indochine, l'hommage se fait plus évident après de nombreuses écoutes.

Au premier couplet, j'ai
plutôt l'impression qu'il s'agit là de l'instant où un homme et une femme
passent aux choses sérieuses. Il y a déjà : "si je dessinais sur toi des
serpents en argent..." Le fait de dessiner laisse déjà un indice. Au
premier couplet, la personne féminine, doit rester immobile et subir les actes
de l'homme. On pourrait penser qu'il s'agit là du modèle d'Egon Schiele qui
doit poser pour lui pendant qu'il la peint. "Lève les bras, comme ça ne
bouge plus" Chose que demandent beaucoup d'artistes quand ils vous
dessinent: "Ne bouge pas!" Le refrain, quant à lui, est beaucoup plus
explicite. Il est très sexuel. "Conduis-moi vers ton endroit mon bébé,
parle-moi de ton humidité." Les œuvres assez charnelles de Schiele
représentaient les jeunes filles nues jusqu'à même montrer leur intimité. Il y
avait donc ce rapport intime entre le peintre et ses modèles. Elles se
montraient, donnaient leur intimité, leur corps tout entier le temps d'un
portrait.

"Décris-moi sale et
beau à la fois!" L'œuvre de Schiele était très critiquée. Accusé d'avoir
abusé de ses modèles. Le contraste "sale" et "beau" décrit
plutôt l'art de Schiele. Ici, cette phrase serait plutôt interprétée pour son
œuvre: "Décris mon œuvre sale et belle à la fois!" Sale pour montrer
des jeunes filles pas tout à fait femmes nues, mais elles aussi pour le
magnifique coup de pinceau.

Au deuxième couplet,
l'hommage est beaucoup plus explicite. "Tu me griffes la peau sur le
tableau." Cette peau griffée c'était celle des filles qu'il peignait.
Elles étaient toutes peintes écorchées. "Et un jour je te peindrai entière
sur tout ton corps, je te peindrai dans l'or." La référence est explicite.
Le fait de peindre la fille toute entière est plutôt poétiquement érotique! Le
fait de la "peindre entière" rejoint le fait qu'il passerait à
l'acte. C'est plutôt "je te prendrai toute entière!" mais dit de
cette manière, je trouve ça très très beau.

"L'ultra chair, mon
huile et ma déesse, retourne-toi, retourne dans le rouge." L'ultra chair,
pas besoin de vous faire un dessin. "Mon huile et ma déesse." Schiele
faisait-il de la peinture à huile?


Le rouge revient
beaucoup dans la chanson. Il s'agit plutôt du sang. Le sang de l'hymen qui a
cédé.

Mais ça, c'est une autre
partie de l'analyse, j'ai surtout voulu me centrer sur l'hommage à Egon
Schiele. J'espère que mon analyse est convaincante.



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MessageSujet: Re: (N°6) Derrière une chanson   (N°6) Derrière une chanson EmptyMar 25 Mar - 13:07

Savoure Le Rouge

A la demande d'une fan, je m'empresse de vous faire une analyse brève mais complète de la chanson "Savoure Le Rouge". Je disais donc dans un article précédent que cette chanson était un hommage à Egon Schiele. Hommage que Mylène Farmer a également rendu dans une chanson... L'hommage chez Mylène est beaucoup pus explicite, d'autant plus qu'elle nomme le peintre dans sa chanson. Alors qu'Indochine, c'est une toute autre affaire.

Avant, je rappelle qu'Egon Schiele peignait des jeunes filles nues écorchées. D'ailleurs, il était très mal vu à cette époque à cause de ça. On se demandait s'il n'abusait pas sexuellement de ses modèles. Et bien non! Voici donc en photo une peinture de Schiele.

Dans la chanson d'Indochine, l'hommage se fait plus évident après de nombreuses écoutes. Au premier couplet, j'ai plutôt l'impression qu'il s'agit là de l'instant où un homme et une femme passent aux choses sérieuses. Il y a déjà : "si je dessinais sur toi des serpents en argent..." Le fait de dessiner laisse déjà un indice. Au premier couplet, la personne féminine, doit rester immobile et subir les actes de l'homme. On pourrait penser qu'il s'agit là du modèle d'Egon Schiele qui doit poser pour lui pendant qu'il la peint. "Lève les bras, comme ça ne bouge plus" Chose que demandent beaucoup d'artistes quand ils vous dessinent: "Ne bouge pas!" Le refrain, quant à lui, est beaucoup plus explicite. Il est très sexuel. "Conduis-moi vers ton endroit mon bébé, parle-moi de ton humidité." Les œuvres assez charnelles de Schiele représentaient les jeunes filles nues jusqu'à même montrer leur intimité. Il y avait donc ce rapport intime entre le peintre et ses modèles. Elles se montraient, donnaient leur intimité, leur corps tout entier le temps d'un portrait. "Décris-moi sale et beau à la fois!" L'œuvre de Schiele était très critiquée. Accusé d'avoir abusé de ses modèles. Le contraste "sale" et "beau" décrit plutôt l'art de Schiele. Ici, cette phrase serait plutôt interprétée pour son œuvre: "Décris mon œuvre sale et belle à la fois!" Sale pour montrer des jeunes filles pas tout à fait femmes nues, mais elles aussi pour le magnifique coup de pinceau.

Au deuxième couplet, l'hommage est beaucoup plus explicite. "Tu me griffes la peau sur le tableau." Cette peau griffée c'était celle des filles qu'il peignait. Elles étaient toutes peintes écorchées. "Et un jour je te peindrai entière sur tout ton corps, je te peindrai dans l'or." La référence est explicite. Le fait de peindre la fille tout entière est plutôt poétiquement érotique! Le fait de la "peindre entière" rejoint le fait qu'il passerait à l'acte. C'est plutôt "je te prendrai tout entière!" mais dit de cette manière, je trouve ça très très beau. "L'ultra chair, mon huile et ma déesse, retourne-toi, retourne dans le rouge." L'ultra chair, pas besoin de vous faire un dessin. "Mon huile et ma déesse." Schiele faisait-il de la peinture à huile?

Le rouge revient beaucoup dans la chanson. Il s'agit plutôt du sang. Le sang de l'hymen qui a cédé. Mais ça, c'est une autre partie de l'analyse, j'ai surtout voulu me centrer sur l'hommage à Egon Schiele. J'espère que mon analyse est convaincante.

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MessageSujet: Re: (N°6) Derrière une chanson   (N°6) Derrière une chanson EmptyMar 25 Mar - 13:12

je comprends psa tes corretions... ce que tu mets en rouge est faux, corrigé ou..??

il faut proposer des modifs pour ce qui ne te semble pas correct!
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MessageSujet: Re: (N°6) Derrière une chanson   (N°6) Derrière une chanson EmptyMar 25 Mar - 13:34

J'ai mis en rouge trois répétitions en trois lignes... ça me semblait un peu beaucoup. Par contre, je suis désolée, mais je me refuse à réécrire un texte... donc tant pis.
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MessageSujet: Re: (N°6) Derrière une chanson   (N°6) Derrière une chanson EmptyMar 25 Mar - 15:02

Eh bien je suis désolée, mais je crois que c'est aussi ce qu'on demande aux correcteurs. Non pas de réécrire un texte, mais de proposer d'autres tournures, sinon à quoi cela sert de les mettre en évidence?
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MessageSujet: Re: (N°6) Derrière une chanson   (N°6) Derrière une chanson EmptyMar 25 Mar - 15:29

J'ai toujours dit que je ne changerai pas d'avis, Darwin. Tu connais mon opinion sur le sujet et elle ne se modifiera pas.


Manteau-De-Nuit, que proposes-tu?
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MessageSujet: Re: (N°6) Derrière une chanson   (N°6) Derrière une chanson EmptyMar 25 Mar - 20:31

Bon je pense que si on était dans un journal vraiment dit de professionnels c'est évident qu'il faudrait changer certaines tournures tout en respectant les propos des articles. Maintenant, c'est un travail qu'on ne peut pas se permettre de faire je crois qu'il faut un travail minutieux là-dessus et que ça peut prendre énormément de temps. On peut peut-être l'envisager quand le journal sera un peu moins jeune mais il ne faut pas oublier qu'on est que des "journalistes amateurs" et que l'on peut laisser passer certaines erreurs.

Pour ce texte là qui est le mien j'ai fait des répétitions ce qui est mon plus grand défaut. On peut remplacer "Le fait de peindre la fille tout entière rejoint le fait qu'il passe à l'acte" cela rejoint le fait qu'il passe à l'acte." Voilà ce n'est pas une modification énorme mais elle peut etre utile et ne s'éloigne pas de ce que j'ai écrit.

Je pense la même chose que Unita concernant la modification de texte mais je suis aussi d'accord avec Darwin. Simplement, on est pas un journal de professionnels donc on peut "se permettre" de laisser filer quelques erreurs.
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MessageSujet: Re: (N°6) Derrière une chanson   (N°6) Derrière une chanson EmptyMar 25 Mar - 20:34

Je suis tout à fait on peut se le permettre! mais je trouve dommage de les mettre en évidence, sans y chercher de solutions!
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MessageSujet: Re: (N°6) Derrière une chanson   (N°6) Derrière une chanson Empty

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