4h30, et le réveil sonne sur un ton de Little dolls. C'est parti pour LA journée.
5 heures et déjà nous appercevons le Zénith. Et les quelques tentes. Une dizaine peut-être.
Une chose est sûre, le rendez-vous ne sera pas manqué.
Le temps que le jour se lève et ce sont déjà 50 fans qui s'emparent des premières places dans les files.
La journée passe, tranquillement, entre deux averses.
Les portes du zénith restent ouvertes pour l'accès aux toilettes, autant dire que, quand les notes de Playboy pour les premières balances se font entendre vers 15 heures, les "pauses pipi" sont bien choisies
.
18 heures et la nuit est tombée. Dehors c'est un vrai troupeau qui attend impatiemment l'ouverture des portes.
Les vigils sont gentils, les fans ne poussent pas, bref, c'est une attente agréable.
18h30 ; cette fois ça y'est, les portes vont ouvrir. C'est l'affaire d'une fouille, un ticket arraché à la volée, une course effrenée vers la fosses et nous nous ruons, mes amies et moi, sur la barrière, à l'avancée de scène.
Démarre alors une seconde attente, bien plus interminable que celle au dehors.
Puis la première partie ou un groupe de jeune, énergique entre en scène. Des gros sons de guitare, mais un rythme qui ne me colle pas à la peau. Premier morceau j'aime bien. Deuxième j'aime moins. Finalement ils s'éclipsent et le rideau se dresse, nous dissimulant le décor qui se prépare derrière.
Les chansons d'avant guerre débutent. Une puis deux... Le public semble peu enthousiaste, mais finalement les cris de joie et les olàs emplissent la salle.
Sur le rideau aparaissent tour à tour sirènes de guerre angoissantes, visages de dictateurs oppressants, puis enfin, l'emblème de ce Meteor Tour, le cavalier, en selle, qui s'agite de plus en plus et disparaît tout à fait.
Les premières notes de Go Rimbaud Go. Et à l'arrière du passé, je nage et je dégage.
La tenture s'effondre, nous dévoilant les boys, plus beaux que jamais. C'est tellement bon, tellement tendre, tellement violent, ces paroles et cette musique, ce groupe et ce public...
Un enchaînement sur Marylin, Little dolls... Les chansons s'égrennent au rythme de nos coeurs.
L'instant arrive, déroutant. On en oublie la réalité, et l'on se concentre sur l'envie de "vivre un peu plus fort", voire de "faire le sexe, le sexe avec toi".
Ca passe tellement vite que déjà retentissent les notes du dernier jour.
Nicola s'avance, Boris se déchaîne ; Oli, Marco et François, plus discrets, ne dérogent pas à leur talent.
Une main tendue, le public se bouscule. Les mains s'effleurent, les doigts se croisent, s'unissent.
C'est tellement beau que l'on ne voit même pas arriver la fin, et c'est abasourdi que l'on ressort du zénith, avec une seule hâte, une seule idée en tête, repartir pour un acte II "encore plus fort", y retourner. "Alors, à demain, encore".