Je ne dirais pas que Alice&June est un album pessimiste, ou alors pas complètement. C'est vrai que les textes sont très noirs et sombres, et que la lueur d'espoir, quand elle est là, est très faible et on ne fait que l'entrapercevoir. Mais bizarrement, je ne ressens aucun désespoir, aucune résignation, juste une immense tristesse et quelques autres petites choses. Je trouve que les textes (pas tous) donnent envie de se battre, de continuer à avancer, pour savoir ce qu'il y a derrière, ce qu'il y a au-delà de la vie triste et morne de ce monde. Ce sentiment est très certainement dû à la musique et à la façon de chanter les textes.
Au niveau visuel, c'est assez évident qu'il s'agit d'une représentation déformée de notre monde/société. On retrouve cette vision autant sur la couverture (pappillons à tête de mort, arbre qui saigne...) que dans le livret (oiseau mort sur l'épaule d'Oli, cadavre de poisson avec "Eat me" au-dessus, angelot à cornes...), et l'une des interprétations que j'en fait est que dans tout chose bien, on y retrouve le mal. Et par rapport aux textes, je pense qu'on peut la retourner: dans toute chose mal, on y retrouve du bien, un espoir.
Et puis, on peut aussi noter le titre des deux albums (pour ceux qui ont le double album):
-"I. Alice. Au pays des cauchemars. La promesse." Le pays des cauchemars, c'est le nôtre, et la promesse, c'est celle d'un monde meilleur, celle d'un espoir possible pour s'en sortir.
-"II. June. Au pays des merveilles. Le pacte." Pour moi le pacte représente les arrangements qu'on fait avec la vie pour vivre (c'est bizarre comme formulation mais je sais pas comment dire autrement, désolé).
Je crois que là je suis partie dans un gros trip et que je divague complètement! M'enfin, c'est pas grave, c'est écrit donc je poste! ^^