N°9 - Les enfants spirituels de Nicola...

idem

Moi je trouve ça triste de pouvoir considérer, ou souhaiter avoir Nicola Sirkis (ou quelqu'un d'autre) comme père. Étant un homme, bien qu'encore jeune, je crois que je l'aurais bien en travers de la gorge si j'apprenais que mon enfant préfèrerait me substituer avec son idole !

De plus, certains fans ont du mal à réaliser, je trouve, que Nicola Sirkis est un inconnu pour nous. Ce n'est pas parce qu'il est gentil ses interview, et même et poètique dans ses chansons que celà révèle sa vraie personalité, encore moins le comportement qu'il a avec ses enfants. C'est une peu basique d'assimiler le peu de chose qu'on connaît sur lui avec la réalité. D'ailleurs, on entend souvent, par des proches de Nicola, qu'il est très colérique, jamais content etc... Si ce côté se ressentait dans ses chansons ou ses interview, je pense que beaucoup de gens changerait d'avis sur le fait de l'avoir comme père. Pourtant, c'est un peu basique de raisonner de cette manière là, selon moi.

(Mes propos du premier paragraphe n'engagent pas les cas des pères disparus)

Je m'en doute bien qu'il peut avoir un caractère de merde. Mais bon je vois pas quelle utilité il y aurait à se concentrer sur ses défauts.

(Moi même je peux avoir un caractère de merde, et bizarrement mes amis m'aiment toujours )

J'espère alors que tu ne sous-entends pas qu'il faut privilégier ses qualités, parce qu'alors on idéalise Nicola et ça n'a aucun sens d'imaginer une vie réelle avec lui (un rapport père/fils(le)) !

Pas privilégier ses qualités, mais garder un équilibre et pas faire comme certains et casser du sucre sans arrêt sur son dos. Reconnaître les bons coups sans ignorer forcémment les mauvais.

Nous sommes d'accord qu'il ne faut ignorer aucun côté de sa personnalité Selon moi il ne faut en privilégier aucun, mais j'ai bien compris que nous ne serions pas d'accord sur ce point là.

De toute façon, après avoir parcouru tout le sujet, je vois bien que personne n'a dit qu'il aurait désiré Nicola comme père car le sien n'était pas à la hauteur. D'un côté, ça me rassure un peu.
J'ai observé que plus le considéreraient comme un grand frère. Ça tient plus la route, car un grand frère on peut en avoir plusieurs, contrairement à un père. Ça n'engage donc pas la personne à nier ses réels lien familiaux. De plus, le rôle d'éducation qu'il a sur nous est un peu plus limité.

Pour ce qui est de mon avis, je n'ai jamais souhaité avoir Nicola comme père ou membre de ma famille. Au contraire, si je devais être un de ses proches, je préfèrerais être un simple ami avec qui on peut discuter de sujets intéressants. Car j'apprécie les idées qu'à Nicola. Pas dans le sens ou je suis d'accord avec lui et que je me plie à son opinion, au contraire parfois. Je les trouve simplement intéressantes, et j'aime discuter avec des gens qui ne sont pas d'accord avec moi. (pas pour imposer mon point de vue, mais justement pour voir la validité et l'argumentation de la thèse opposée)

En tout cas je suis d'accord avec toi sur les derniers paragraphes

Ulysse a écrit:

J'espère alors que tu ne sous-entends pas qu'il faut privilégier ses qualités, parce qu'alors on idéalise Nicola et ça n'a aucun sens d'imaginer une vie réelle avec lui (un rapport père/fils(le)) !

Mais ceux qui ont témoigné n'ont aucune envie de vivre avec lui.

C'est juste qu'en regardant les valeurs transmises par le moyen de son art, si on n'a pas eu les mêmes, y'a de quoi être quelque peu... déçu de ce qu'on a eu dans sa famille (que, malheureusement, on ne choisit pas).
Alors pour accepter que, parfois, la vie n'est pas juste (parents sectaires, etc), il existe le droit de "rêver", et ça aide à faire avec pour avancer, au lieu de végéter dans un état de mal-être et de regret permanent. Ensuite, tu te fais ta propre vie avec lesdites valeurs et tout va bien. D'ailleurs, ce phénomène prend fin avec l'entrée à l'âge adulte. Une passade, en somme.

Tout à fait d'accord avec toi Nadine, si on ne s'accorde pas ce droit de rêver, la vie devient vite ...invivable! Et là, on peut végéter en ce disant q'un jour on aura notre revanche (mais quand le jour en question est très loin...ça fait long et des années à ruminer, tu finis par le "payer" d'une façon ou d'une autre, bonjour les dégats au niveau physique et moral).Ou alors, on rejette tout en bloc ! Et donc, d'une certaine manière, on se refuse de vivre sa vie ou on place la barre trop haut.

Et puis comme je disais, ce n'est pas propre qu'à Indochine, c'est parce que le sujet traite de ce groupe. Certaines personnes ont la chance de pouvoir trouver ce parent de substitution symbolique dans la vie réelle (un ami des parents, un voisin, un autre membre de la famille...)
Mais quand il n'y a pas cette chance, il reste le virtuel.

pour moi, je vois en Nicola une figure aussi bien paternel qu'artistique, mais ce n'est pas pour autant que j'aurais voulu l'avoir comme pere. Et puis, tant mieux si il avait été mon pere, mais en meme tant, si ca l'avait été, j'en aurais souffert un peu car,je l'avoue, ca m'arrive souvent de "fantasmer" sur lui, mais je reste tres respectueuse à son egard et en sa personne car je l'aime trop pour ca. Voila, mais il reste en premier lieu (pour moi) un grand artiste qui ,comme le dit Manteau-De-Nuit, nous berce à chaque fois qu'il parle, chante et joue, il ecrit ses textes qui degagent une certaine morale que je ne peut ignorer, voila.

Ulysse a écrit:

De toute façon, après avoir parcouru tout le sujet, je vois bien que personne n'a dit qu'il aurait désiré Nicola comme père car le sien n'était pas à la hauteur. D'un côté, ça me rassure un peu.
J'ai observé que plus le considéreraient comme un grand frère. Ça tient plus la route, car un grand frère on peut en avoir plusieurs, contrairement à un père. Ça n'engage donc pas la personne à nier ses réels lien familiaux. De plus, le rôle d'éducation qu'il a sur nous est un peu plus limité.

Ce n'est pas tellement renier le liens familiaux.
J'ai vu dans ton premier message que tu n'aimerais pas que ton enfant te substitue à une idôle ou même à quelqu'un d'autre.
Je ne sais pas tellement pour les autres, mais je pars du principe que si on jette un dévolu affectif de substitut paternel sur quelqu'un, qu'il soit artiste ou non, c'est bien parce que justement il manque quelqu'un.
Si pour ma part, j'avais un père présent et surtout aimant, je ne vois pas quel serait l'intérêt de le rechercher chez quelqu'un d'autre.
Des fois, quand on jette un dévolu affectif sur une personne, c'est souvent pour pallier un manque. Le combler. Alors bien sûr certaines personnes pourront trouver ça étrange.
Je n'ai jamais désiré ni fantasmé sur Nicola, quand je discute avec quelques fans, ils sont parfois surpris de voir que non je n'ai pas envie de me faire Nicola. J'ai du parler à deux personnes de ce qu'a pu représenter Nicola pour moi, et comme elles connaissent le contexte de ma vie, de mon passé, elles ne sont pas étonnés et trouve ça bien.

C'est bien que ce sujet soit lancé parce que là j'ai relu vos propos et ceux qui ne comprennent pas qu'on puisse projetter une image de figure paternelle (maternelle ou fraternelle) sur une personne quelle qu'elle soit, je pense que ce sont des personnes qui n'ont peut-être pas vécu le manque affectif, le besoin de combler le vide qu'une personne de la famille a laissé ou bien tout simplement que ces personnes raisonnent différemment et ont une autre anière de combler le manque qui leur a été imposé.

Pour ma part, je sais qu'il manquera toujours ce père à ma vie. C'est comme ça depuis toujours. Je ne veux pas faire dans du "racontage de vie" c'est pour ça que je vais être brève. Une fille a besoin d'une référence masculine, je ne dis pas d'un exemple, mais d'une référence. Et quand cette référence s'est barrée et qu'elle a préféré penser à son petit confort et ignorer complètement le chagrin et la douleur d'une gamine qui n'a pas compris pourquoi elle s'est barrée comme ça du jour au lendemain sans se soucier des moments difficiles que la gamine a pu passer, il vient forcément le besoin de jetter une sorte de "dévolu" affectif.

Nicola, je ne le recontrerai jamais. Je ne lui adresserai jamais la parole. Je ne serai jamais proche de lui, jamais je ne ferai partie de son entourage. Il y aura toujours un rapport "artiste/public" et ça, ça ne changera jamais. Il faut pas rêver, c'est la réalité.
Simplement, et bien, moi je me suis accrochée à ce qu'il a pu faire et fait encore dans son travail d'artiste.
Je ne suis pas aveugle. Il est imparfait, sans doute imbus de sa personne, ravi d'être adulé, mis sur un piédestal. Je n'ai jamais aimé un artiste aveuglément et c'est pas demain la veille que ça va changer.

Enfin, j'aimerais dire que la chanson "Bye Bye Valentine" est un cri d'amour. C'est une chanson qui me tord les boyaux.
C'est un cri d'amour d'un père vers sa fille.
J'aimerais qu'une personne me dise ces mots-là... à sa façon...
Je sais pas ce que c'est un père aimant.

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