Un jour en Indochine
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 (n3) interview

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AuteurMessage
Darwin
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Darwin


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Date d'inscription : 28/07/2007
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Localisation : Nyon (Suisse)

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MessageSujet: (n3) interview   (n3) interview EmptyVen 12 Oct - 19:16


- Bonjour ! Tout d’abord, je vous propose de parler de votre ouvrage qui fait ouvertement référence à Indochine : « La dernière fille avant la guerre ». Quelle réaction avez-vous obtenue après la publication de ce livre au sein du public d'Indochine? Des réactions étonnantes ? Des surprises ? Quel écho ?
Je n'ai vécu que de très jolies choses au niveau des retours. Beaucoup de mails, de textes très touchants et enthousiastes sur des blogs, des rencontres, aussi. J'avais organisé trois jours un peu spéciaux dans un galerie, où pouvaient venir les fans anonymes. J'ai fait la connaissance de personnes adorables, parfois très jeunes, il y a eu un vrai échange, je me suis même fait des amis. Ce qui était le plus troublant, c'était le fait que nous avions tous des failles, des parcours plus ou moins accidentés, et que la musique d'Indochine était pour tous un refuge familier, sécurisant.

- Et au sein du milieu littéraire?
Je ne fréquente pas trop le milieu littéraire, donc je ne sais pas vraiment.
Mais au niveau des articles, l'accueil a été plutôt bon, le livre compris.
Ce livre fait partie d'une collection, qui demande à un écrivain de travailler sur la musique, son rapport à la musique, ou une narration en rapport. Ca a donc été entendu comme ma variation autour du sujet.

- Tout au long du livre, on découvre de nombreuses allusions aux paroles d'Indochine, tout en finesse. Quel public visiez-vous avec cet ouvrage?
Je ne vise aucun public lorsque j'écris un livre, j'essaie juste de faire de mon mieux, pour moi. L'intégration des paroles dans le texte faisait partie de l'exercice que je m'étais imposé. Si les gens ne saisissent pas, c'est que le livre n'est pas pour eux, et ce n'est pas bien grave.

- Anne est-elle vraiment morte, ou sa folie la laissera-t-elle éternellement dans un coin de la tête de Chloé? A moins que le fait que Nicola ne réitère sa demande l'ait ressuscitée?
Anne me laisse tranquille, je m'en suis débarrassée en la mettant dans le livre. J'ai pas mal travaillé sur des paroles à blanc ces derniers temps, il semblerait qu'elle soit définitivement silencieuse.

- "Nicola me répond qu'il en est désolé mais que mes lettres resterons mortes, jamais il ne les mastiquera"
(Chloé Delaume, La dernière fille avant la guerre, 2007)
"J'aimerais beaucoup travailler avec Chloé Delaume sur un texte ou deux."
(Nicola Sirkis, Rock Mag, juin 2007)
Pensez-vous que Nicola désire à nouveau travailler avec vous pour le prochain album afin de suturer les plaies d'Anne, après avoir découvert votre ouvrage ?
Je ne pense pas que Nicola fasse appel à moi par compassion, du moins je l'espère. Il m'avait contacté à l'époque suite à sa lecture de "Certainement pas", en ignorant que j'étais fan. Le fait est qu'à la lecture du manuscrit il a appris ce que j'avais ressenti suite à cet échec, mais je pense qu'il s'agit surtout de donner enfin forme à cette idée de collaboration textuelle.

- Tout au long de votre livre, vous filez une métaphore entre l'Indochine, en tant que pays, et le nom du groupe... Pouvez-vous nous expliquer pourquoi et comment à vos yeux ce groupe a su créer un tel univers autour de lui ?
L'univers d'Indochine est très fort, très imagé, et surtout territorialisé.
C'est un lieu, avec des paysages physiques et mentaux. Ca tient à l'aspect épique de la musique comme des textes. Chaque album explore une région, mais l'espace référent est le même. C'est ça leur force, à mon avis.

- Vous racontez avoir échoué dans l'écriture des paroles de cette fameuse chanson prévue pour Alice and June. Normalement, vous êtes écrivaine et non parolière. Dans quelle mesure pensez-vous que c'est l'exercice de style en lui-même qui vous a gênée, ou alors votre passion brûlante pour le groupe qui fut un frein à l’écriture ?
Ecrire des paroles, c'est très dur. Il faut aller à l'essentiel, le refrain c'est juste deux phrases qui doivent être parfaites. Tout le contraire d'un roman. Il n'y a pas de place pour le flottement, il faut être efficace, direct. Eviter les mots trop compliqués, les registres de langue trop soutenus, là il faut penser au public, aux bouches qui reprendront le texte.

Les deux morceaux qui m'étaient confiés sonnaient en anglais. Nicola travaille ses maquettes en yaourt, les fins de phrases étaient en "aïe", en "yé", quelque chose de difficile à rendre en calquant des mots français.
Tout ça contribuaient à une véritable casse-tête.
Mais le vrai problème que j'ai eu, c'était la gestion de Anne. Comme elle m'énervait, j'ai pris le contre-pied et fait un texte directement lié à mes problématiques d'auteur que j'avais à l'époque. J'écrivais "J'habite dans la télévision", j'ai fait un texte sur la violence de la télé-réalité, et donc du hors sujet pour la bâillonner.


- Dans votre dernier livre, on est passé à travers Chloé et Anne dans toutes les périodes d'Indochine, mais il me semble que Dancetaria a été mis un peu à l'écart. Y a-t-il une raison?
Je ne m'en suis pas rendue compte, c'est un album que j'aime beaucoup. Mais je crois qu'il correspond au moment où j'essayais de me désintoxiquer de mon indochinoiserie, c'est peut-être pour ça, je ne sais pas. J'ai eu l'impression d'en parler en filigrane puisqu'il est lié à la mort de Stéfane.


- Quelques questions désormais à propos du groupe, vous qui êtes une fan des premières heures... Vous sentez-vous en décalage par rapport à des fans actuels très jeunes? Notez-vous des différences entre le public de l’époque et celui d’aujourd’hui ?
J'ai sympathisé avec quelques fans hardcore, ce qu'ils vivent est très similaire à mon expérience. Mais il va de soi que leur organisation est bien meilleure, et leur échanges plus soutenus, internet permet d'autres rapports communautaires et modes d'expression. Nous n'avions ni site, ni forum, ni blogs. Nous communiquions par Le Péril Jeune, par courrier, téléphone, rencontres diverses. Nous nous connaissions moins, finalement.
Un détail, aussi : je n'ai pas souvenir de dizaines de personnes dormant devant les salles de concert trois jours avant la date attendue. Le nouveaux fans semblent quand même un peu plus extrêmes, mais en même temps ça devait se manifester autrement, dans la salle c'est une ferveur identique. C'est juste que de mon temps, comme dirait une grand-mère, Indochine ne faisait pas Bercy.


- Dans votre livre, en parlant de la voix de Nicola: "Sans cette fêlure, les rimes resteraient inhabitées". N'est-ce pas, après tout, la même fêlure que celle qu'on peut retrouver chez bon nombre de fans, et qui entre en jeu dans le rapport très particulier de proximité et d’intensité qui lie le public à son groupe ?
La voix de Nicola, c'est l'âme de l'adolescence. Je ne sais pas quoi vous répondre d'autre.


- Vous dites également qu'en écrivant des chansons sans musique, vous avez le sentiment d'écrire "des poèmes de lycéenne". Les détracteurs du groupe dénigrent souvent l'aspect « journal intime » de leurs paroles. Selon vous, qu'est-ce qu'une chansons d'Indochine a de plus que ce terme quelque peu réducteur ?
Le fait qu'une chanson d'Indochine soit plus qu'une chanson, puisqu'un un voyage systématique dans leur pays.


- Vous avez décrit à merveille la difficulté d'être fan dans les années 90… et aujourd'hui, pensez-vous que cette passion est toujours difficile à vivre?
D'après les fans que j'ai rencontré, oui. Mais je pense que ce n'est pas lié au groupe. Le fait d'être fan, de n'importe quoi ou de n'importe qui est et restera quelque chose de dur à vivre. Un vrai fan est obsessionnel, quelque part. Il a trouvé un objet de culte, parce que cet objet lui correspond, et l'aide à survivre. C'est difficile pour autrui de comprendre ça, et encore plus de le tolérer. Autrui n'a pas toujours la chance d'avoir un refuge bien à lui où se ressourcer. Autrui préfère souvent la religion.

- Comment vivez-vous le fait d’être à la fois fan et collaboratrice du groupe?
C'est un histoire dont le dernier chapitre que je suis en train de vivre me plait bien.

- Quelle est votre actualité ? Quels projets d’avenir ?
Je viens de publier un livre dont vous êtes le héros, qui s'appelle "La nuit je suis Buffy Summers", aux Editions ère. Sinon je travaille sur mon prochain roman, "Le livre des morts", que je vais écrire cette année. J'ai aussi un projet en cours avec le groupe électro The Penelopes, on va faire un disque autour du terrorisme.
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https://indojournal.1fr1.net
Nadine_ Crow

Nadine_ Crow


Messages : 782
Date d'inscription : 24/09/2007

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MessageSujet: Re: (n3) interview   (n3) interview EmptyJeu 18 Oct - 15:45

Toujours copié du bloc notes mais le forum démonte la mise en page Evil or Very Mad
Mille excuses pour le retard mais je ne peux presque plus utiliser internet la plupart du temps.


- Bonjour ! Tout d’abord, je vous propose de parler de votre ouvrage qui fait ouvertement référence à Indochine : « La dernière fille avant la guerre ». Quelle réaction avez-vous obtenue après la publication de ce livre au sein du public d'Indochine? Des réactions étonnantes ? Des surprises ? Quel écho ?

Je n'ai vécu que de très jolies choses au niveau des retours. Beaucoup de mails, de textes très touchants et enthousiastes sur des blogs, des rencontres, aussi.J'avais organisé trois jours un peu spéciaux dans une galerie, où pouvaient venir les fans anonymes. J'ai fait la connaissance de personnes adorables, parfois très jeunes, il y a eu un vrai échange, je me suis même fait des amis. Ce qui était le plus troublant, c'était le fait que nous avions tous des failles, des parcours plus ou moins accidentés, et que la musique d'Indochine était pour tous un refuge familier, sécurisant.

- Et au sein du milieu littéraire?

Je ne fréquente pas trop le milieu littéraire, donc je ne sais pas vraiment.
Mais au niveau des articles, l'accueil a été plutôt bon, le livre compris.
Ce livre fait partie d'une collection, qui demande à un écrivain de travailler sur la musique, son rapport à la musique, ou une narration en rapport. Ca a donc été entendu comme ma variation autour du sujet.

- Tout au long du livre, on découvre de nombreuses allusions aux paroles d'Indochine, tout en finesse. Quel public visiez-vous avec cet ouvrage?

Je ne vise aucun public lorsque j'écris un livre, j'essaie juste de faire de mon mieux, pour moi. L'intégration des paroles dans le texte faisait partie de l'exercice que je m'étais imposé. Si les gens ne saisissent pas, c'est que le livre n'est pas pour eux, et ce n'est pas bien grave.

- Anne est-elle vraiment morte, ou sa folie la laissera-t-elle éternellement dans un coin de la tête de Chloé?
A moins que le fait que Nicola ne réitère sa demande l'ait ressuscitée?

Anne me laisse tranquille, je m'en suis débarrassée en la mettant dans le livre. J'ai pas mal travaillé sur des paroles à blanc ces derniers temps,
il semblerait qu'elle soit définitivement silencieuse.

- "Nicola me répond qu'il en est désolé mais que mes lettres resterons mortes, jamais il ne les mastiquera"
(Chloé Delaume, La dernière fille avant la guerre, 2007)
"J'aimerais beaucoup travailler avec Chloé Delaume sur un texte ou deux."
(Nicola Sirkis, Rock Mag, juin 2007)
Pensez-vous que Nicola désire à nouveau travailler avec vous pour le prochain album afin de suturer les plaies d'Anne, après avoir découvert votre ouvrage ?

Je ne pense pas que Nicola fasse appel à moi par compassion, du moins je l'espère. Il m'avait contactée à l'époque suite à sa lecture de "Certainement pas", en ignorant que j'étais fan. Le fait est qu'à la lecture du manuscrit il a appris ce que j'avais ressenti suite à cet échec, mais je pense qu'il s'agit
surtout de donner enfin forme à cette idée de collaboration textuelle.

- Tout au long de votre livre, vous filez une métaphore entre l'Indochine en tant que pays, et le nom du groupe... pouvez-vous nous expliquer pourquoi et comment à vos yeux ce groupe a su créer un tel univers autour de lui ?

L'univers d'Indochine est très fort, très imagé, et surtout territorialisé.C'est un lieu, avec des paysages physiques et mentaux. Ca tient à l'aspect épique de la musique comme des textes. Chaque album explore une région, mais l'espace référent est le même. C'est ça leur force, à mon avis.

- Vous racontez avoir échoué dans l'écriture des paroles de cette fameuse chanson prévue pour Alice and June. Normalement, vous êtes écrivaine et non parolière.Pensez-vous que c'est l'exercice de style en lui-même qui vous a gênée, ou alors votre passion brûlante pour le groupe qui fut un frein à l’écriture ?

Ecrire des paroles, c'est très dur. Il faut aller à l'essentiel, le refrain c'est juste deux phrases qui doivent être parfaites. Tout le contraire d'un roman.
Il n'y a pas de place pour le flottement, il faut être efficace, direct. Eviter les mots trop compliqués, les registres de langue trop soutenus, là il faut penser au public, aux bouches qui reprendront le texte.
Les deux morceaux qui m'étaient confiés sonnaient en anglais. Nicola travaille ses maquettes en yaourt, les fins de phrases étaient en "aïe", en "yé", quelque chose de difficile à rendre en calquant des mots français.Tout ça contribuait à une véritable casse-tête. Mais le vrai problème que j'ai eu, c'était la gestion de Anne. Comme elle m'énervait, j'ai pris le contre-pied et fait un texte directement lié à mes problématiques d'auteur que j'avais à l'époque. J'écrivais "J'habite dans la télévision", j'ai fait un texte sur la violence de la télé-réalité, et donc du hors sujet pour la bâillonner.


- Dans votre dernier livre, on est passé à travers Chloé et Anne dans toutes les périodes d'Indochine, mais il me semble que Dancetaria a été mis un peu à l'écart.Y a-t-il une raison?

Je ne m'en suis pas rendue compte, c'est un album que j'aime beaucoup. Mais je crois qu'il correspond au moment où j'essayais de me désintoxiquer de mon indochinoiserie, c'est peut-être pour ça, je ne sais pas. J'ai eu l'impression d'en parler en filigrane puisqu'il est lié à la mort de Stéfane.


- Quelques questions désormais à propos du groupe, vous qui êtes une fan des premières heures... vous sentez-vous en décalage par rapport à des fans actuels très jeunes? Notez-vous des différences entre le public de l’époque et celui d’aujourd’hui ?

J'ai sympathisé avec quelques fans hardcore, ce qu'ils vivent est très similaire à mon expérience. Mais il va de soi que leur organisation est bien meilleure, et leurs échanges plus soutenus, internet permet d'autres rapports communautaires et modes d'expression. Nous n'avions ni site, ni forum, ni blogs. Nous communiquions par Le Péril Jeune, par courrier, téléphone, rencontres diverses. Nous nous connaissions moins, finalement.Un détail, aussi : je n'ai pas le souvenir de dizaines de personnes
dormant devant les salles de concert trois jours avant la date attendue. Les nouveaux fans semblent quand même un peu plus extrêmes, mais en même temps ça devait se manifester autrement, dans la salle c'est une ferveur identique. C'est juste que de mon temps, comme dirait une grand-mère, Indochine ne faisait pas Bercy.


- Dans votre livre, en parlant de la voix de Nicola: "Sans cette fêlure, les rimes resteraient inhabitées". N'est-ce pas, après tout, la même fêlure que celle qu'on peut retrouver chez bon nombre de fans, et qui entre en jeu dans le rapport très particulier de proximité et d’intensité qui lie le public à son groupe ?

La voix de Nicola, c'est l'âme de l'adolescence. Je ne sais pas quoi vous répondre d'autre.

- Vous dites également qu'en écrivant des chansons sans musique, vous avez le sentiment d'écrire "des poèmes de lycéenne". Les détracteurs du groupe dénigrent souvent l'aspect « journal intime » de leurs paroles. Selon vous, qu'est-ce qu'une chanson d'Indochine a de plus que ce terme quelque peu réducteur ?

Le fait qu'une chanson d'Indochine soit plus qu'une chanson, puisqu'un un voyage systématique dans leur pays.

- Vous avez décrit à merveille la difficulté d'être fan dans les années 90… et aujourd'hui, pensez-vous que cette passion est toujours difficile à vivre?

D'après les fans que j'ai rencontré, oui. Mais je pense que ce n'est pas lié au groupe. Le fait d'être fan, de n'importe quoi ou de n'importe qui est et restera quelque chose de dur à vivre. Un vrai fan est obsessionnel, quelque part. Il a trouvé un objet de culte, parce que cet objet lui correspond, et l'aide à survivre. C'est difficile pour autrui de comprendre ça, et encore plus de le tolérer. Autrui n'a pas toujours la chance d'avoir un refuge bien à lui où se ressourcer. Autrui préfère souvent la religion.

- Comment vivez-vous le fait d’être à la fois fan et collaboratrice du groupe?

C'est une histoire dont le dernier chapitre que je suis en train de vivre me plaît bien.

- Quelle est votre actualité ? Quels projets d’avenir ?

Je viens de publier un livre dont vous êtes le héros, qui s'appelle "La nuit je suis Buffy Summers", aux Editions ère. Sinon je travaille sur mon prochain roman, "Le livre des morts", que je vais écrire cette année. J'ai aussi un projet en cours avec le groupe électro The Penelopes, on va faire un disque autour du terrorisme.

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J'espère que le rouge apparaitra;)
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