Un jour en Indochine
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Un jour en Indochine

Le forum du journal des Indochinois
 
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 (n6) divers: qui a le plus besoin de l'autre?

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Darwin
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Darwin


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MessageSujet: (n6) divers: qui a le plus besoin de l'autre?   (n6) divers: qui a le plus besoin de l'autre? EmptySam 15 Mar - 19:43

Nous voici au coeur d’une chronique personnelle autour d’un
sujet soumis à l’avis des personnes inscrites sur le forum du journal. Une
question qui, à mon sens, mérite d’être traitée ou du moins que l’on s’y penche
d’un peu plus près.


En effet, le phénomène Indochine dépasse beaucoup de
personnes, surtout ceux qui ne sont pas fans. La difficulté réside dans le fait
que tout ce que nous apporte Indochine est parfois difficile à expliquer
concrètement. Cela fait partie de l’irrationnalité du groupe. Si quelqu’un arrivait
à expliquer tout cela, cette magie impalpable serait sans doute quelque peu altérée
d’ailleurs.


Mais soyons audacieux et étendons le sujet : Sommes-nous
conscients de ce que l’on apporte à Indochine ? de même, l’on peut être
amené à se demander qui a besoin le plus de l’autre dans cette
relation ? Comment qualifier cette relation ?


Bien évidemment, face à ce genre de questions, certains vont
avoir tendance à répondre que nous sommes indispensables au groupe alors que d’autres
vont affirmer l’inverse.


En observant attentivement les différentes réactions du
forum, l’impression première que l’on peut retenir est la disparité des avis. Ce
qui démontre bien la complexité de l’affaire ! En effet, il paraît
difficile de répondre pour l’une ou l’autre thèse sans aller plus loin et de
surcroît occulter tout l’intérêt du sujet.


Il semble manifeste qu’au sein de cette relation, les deux
parties sont indissociables.


Cela pour une raison simple : Qui dit relation dit
réciprocité, échange, connexion, lien, communication, rapport, contact ou même
interdépendance !


Commençons tout d’abord par tenter de définir la nature de
la relation qui unit Indochine à ses fans :


L’on peut avancer, sans trop prendre de risque qu’une
relation fans/groupe est très intense mais différente pour chaque artiste et
public.


Quelques points communs peuvent néanmoins se dégager.


Du côté des fans, plusieurs traits peuvent pointer :
Passion, identification, collection, intérêt voire hystérie pour les plus
extrêmes d’entre nous.


Du côté de l’artiste ou du groupe, il en ressort une force,
un charisme mais aussi une responsabilité à tenir. Il ne faut pas décevoir ses
fans, et toujours rester soi-même, sans dérailler...


Mais, Indochine, pour nous c’est encore au-delà de la simple
« fan attitude » n’est-ce pas ? Peut-on parler d’amour entre eux
et nous ? Si tel est le cas, on pense plus volontiers à un amour
platonique. En effet, mis à part de rares occasions ou évènements spéciaux, le
contact direct avec nos « Indoboys » est manquant. J’entends par là
que dans notre quotidien, Indo fait partie de nous, il est toujours là, mais la
chair qui constitue ce groupe, les personnes faisant vivre Indo ne sont pas
avec nous, ils ne vivent pas avec nous physiquement.


Ceci étant, il s’agit là d’une relation très forte, ambiguë,
sensuelle voire même fusionnelle, osons le mot. Il n’y a qu’à voir à quel point
nous sommes touchés, transcendés par les textes de Nicola ou les accords de la
moindre chanson.


De même, lorsque l’on observe les images de n’importe quel
DVD, un sentiment de tendresse, de douceur habite les fans…Comme le décrit
Chloé Delaume dans son livre La dernière fille avant la guerre (paru en
2007) on ne verra jamais un public violent ou agressif chez Indochine. Cela m’a
toujours interloqué ! Quelle candeur quand Nicola vient près de nous en
concert…Puis que dire lorsqu’il nous prend dans ses bras sur Talulla…il y a un
lien extrêmement fort...presque paternel sur ce morceau (ou encore le « je
suis là » sur le morceau Alice & June). Cela renvoie à des sensations
recherchées, des sentiments appelés par les fans qui viennent voir Indochine.


On peut également parler d’amour platonique parce qu’Indo est
un peu comme la relation idéale ! Ils sont toujours là pour nous, toujours
là dans les moments difficiles comme dans les moments plus heureux. Dans notre
quotidien, ils envahissent nos oreilles, nos esprits…on se plonge dans cet
univers qui nous est si cher...On peut donner de multiples raisons à cet
attachement : La musique, les paroles l’esthétisme...il y a aussi ces
thèmes récurrents comme la mort, la religion, le sexe, certaines idéologies par
ci par là...Je pense aussi au syndrome de Peter Pan ou encore la recherche d’un
ailleurs, cette volonté d’oublier ceux qui ne comprennent pas, les maux de la
vie ou bien sûr le mal-être adolescent qui constitue sans doute une période
ayant particulièrement marqué Nicola, mais aussi les fans...certains sont même
en plein dedans, ou y viendront par la suite…


J’ajouterais par rapport à ce que je viens d’énoncer
l’incroyable profondeur des textes de Nicola. Cela pour deux raisons
principales : La première est qu’il y met une telle sincérité, que seul
lui peut chanter ces textes. C’est pourquoi il est très dur pour un artiste de
reprendre Indo, et très risqué…Nicola habite ses textes, il est l’âme de ce
qu’il écrit, c’est indissociable de Nicola. Ensuite, il est toujours
extrêmement poignant d’observer à quel point les textes peuvent être
interprétés de mille et une façons en fonction des gens. Mais aussi cette subtilité
d’écriture qui nous amène parfois à déceler des messages que Nicola nous livre.
Un texte comme Pink Water peut très bien s’entendre au sens d’une histoire
entre Alice & June que comme un message de Nicola lorsqu’il sera parti et
qu’il ne reviendra jamais…(Ecrire ces lignes me donne la chair de poule…).


Beaucoup de morceaux sont associés à un moment clé de nos
vies comme par exemple une rupture amoureuse, un décès, un acte sexuel, une
rencontre etc.


Je pense même que l’on s’identifie parfois, sous certains
aspects (pas tous) à l’histoire du groupe et certains signes de ressemblance.


Dans un monde et une routine parfois très difficile à
appréhender, Indo représente cette bulle d’air, cette part de rêve (dans un
environnement où rêver devient de plus en plus difficile). Cela n’a pas de prix.
Comme l’a très bien explicité Chloé Delaume dans « un flirt sans
fin » (Documentaire de Canal + diffusé le 12 avril 2006) Indo est « le
groupe de ceux qui veulent rester dans leur bulle ». Nicola a toujours
voulu créer un univers de rêve ou d’aventure, que ça soit au début de l’épopée ou
aujourd’hui. Il le dit lui-même dans ce même documentaire, il n’a jamais voulu
parler de choses concrètes, de la réalité, des problèmes sociaux dans ses
textes. Tout a toujours eu vocation à permettre de s’évader dans un univers
parallèle très imagé, transporteur, loin, très loin de la réalité…





Cela illustre ce sentiment qu’à un moment, on avait besoin
d’une voix (j’en profite d’ailleurs pour vous diriger vers les écrits très
intéressants ayant été faits pour le compte du journal sur la voix de Nicola),
d’un « confident » qui nous parle, qui nous dise ce qu’on avait
besoin d’entendre, qui nous raconte des histoires…


Etre seul au monde avec ses problèmes, ses tourments et
cette voix qui résonne dans nos oreilles et vient apaiser cette douleur. Une
douleur si vive qu’on ne saurait plus trop pourquoi on est encore là à vivre,
ou plutôt à survivre…


C’est dans ces instants qu’Indochine a pu être là et nous
apporter cette main, ces mots qui ont changé la donne…Puis Indo c’est une
ouverture d’esprit, ce sont des valeurs (qui quoi qu’on en dise sont des
valeurs de gauche comme la solidarité, la lutte contre les inégalités ou même
la misère). C’est le respect d’autrui qui, bien que différent de la masse
« normée » et bourrée de préjugés doit être respecté. Indo c’est
l’explosion du troisième sexe, c’est une ouverture au rock indépendant, des
choses plus underground ou mal connues du grand public ou ignorées des grands
médias. Indochine est beaucoup plus proche de ces milieux là plutôt que de la
variété française (qui bien que respectable occupe le devant de la scène à
outrance). On peut citer la multitude de groupes qu’on a pu découvrir grâce à
Indo ! Citons-en quelques uns : Oxygen, Dead sexy Inc., The Dresden
Dolls, The Subways, Melissa Auf Der Maur, Antony & the Johnsons, Arcade
Fire, Pravda, AqME, Asyl, Toybloïd, Madinka, ACWL etc. (bien sûr j’en oublie et
je m’en excuse à l’avance !)


On peut aussi parler de livres (Duras, Salinger, Delaume,
Rouzeau, Mallarmé, Elluard, Anne Scott) que les fans découvrent avec beaucoup
d’intérêt ou même la peinture avec l’univers du dernier album A&J (On pense
bien sûr à Ana Bagayan ou Mark Ryden ou le mouvement pop-surréaliste dans son
ensemble).


Enfin, la découverte de styles cinématographiques (comme les
mangas) ou des films précis venant tout droit de l’inspiration Indochinoise (Bienvenue
Mister Chance, Punishment Park, Edward aux mains d'argent, Un ange à ma table,
In the mood for love, Fucking amal etc.) ou même la mode avec le célèbre John
Galliano.


Tout cela vient pour l’instant clairement signifier tout ce
qu’Indo peut nous apporter comme choses, comme connaissance, comme
enrichissement personnel (tant sur le plan culturel qu’humain). Certes, mais
nous alors ? Sommes nous indispensable au groupe ?


Je pense pouvoir affirmer que si Indochine est ce qu’il est
aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à son public, mais aussi et surtout
grâce à son noyau de fans très fidèle. Quel autre groupe peut se vanter d’avoir
un public aussi fidèle et large dans le rock ? Quel autre groupe a
réussi à séduire et rassembler quatre générations successives !? Qui mieux
que le public d’Indochine a su réimposer son groupe sur le devant de la scène,
notamment en 2002 ? Les membres du groupe passent beaucoup de temps à nous
remercier, à insister sur le fait qu’ils sont fiers d’avoir un public comme nous.


Cela réside aussi dans le fait qu’Indochine respecte son
public, qui bien qu’extrêmement éclectique répond toujours présent et ne lâche
jamais le groupe. On vient aux concerts par amour, et non plus seulement par
curiosité ou intérêt passager. Indo a un public fidèle et acquis très nombreux
ce qui est très rare. C’est une relation sincère et non surfaite. On sent
qu’ils sont généreux sur scène, ils donnent tout pour ces moments là, avec
nous…

Je suis aussi convaincu que le public
(dont une partie très jeune) pousse le groupe à toujours aller de l’avant et
innover. Ils ne peuvent se reposer sur leurs lauriers car l’espérance est grande
et le public est en attente. C’est un gage de qualité mais aussi de pression
(il faut bien le reconnaître). Peggy.m
(responsable de « l’artwork » d’Indo) le dit bien dans « Un
flirt sans fin ». L’obsession de Nicola est de toujours faire le maximum pour
satisfaire ses fans et toujours faire ce qu’il peut pour ne pas les décevoir,
tout en cherchant à avancer et ne pas reproduire ce qui a déjà été exploré
artistiquement. Si l’on veut parler de Nicola pendant quelques lignes, nous
pouvons dire qu’il est à la recherche de
cet amour, cette adrénaline des concerts, si forte et si jouissive. Il fait ce
« métier » pour ça, il a une relation inouïe avec son public. Il a
confié dans un magazine que son moment préféré des concerts de la tournée A&J
était le moment de la tombée du rideau sur Ceremonia. Ce moment où les gens
sont hystériques. Seul lui pourrait mettre en mots ce qu’il doit ressentir à ce
moment précis. En tout cas, ce sont pour ces moments là qu’il fait encore de la
musique et des concerts. Ce doit être délicat d’arrêter ce genre de sensations
une fois qu’on y a goûté n’est-ce pas Nico ? Ce n’est pas pour nous
déplaire, mais on espère néanmoins que ça n’est pas trop dur à gérer…En effet,
personne ne peut ignorer qu’il s’agit là de choses parfois difficiles à
appréhender : avec toute la pression ou la fatigue que peut représenter un
show ou même une tournée ! Ou même après un concert ? Qui n’a pas
ressenti cette sensation de déprime au fond de soi après un concert ? Pour
Indo, après chaque concert, il faut pouvoir l’affronter. Nicola a déclaré qu’il
comprenait les artistes qui se droguaient pour faire face à cela…Par ailleurs,
on pense notamment au film dont Nicola a beaucoup parlé dans les médias (Il en
a pleuré) concernant la vie de Ian Curtis, leader du groupe mythique de rock
anglais Joy Division. Nicola a pu certainement retrouver des éléments qu’il a
eu à affronter dans la vie avec plusieurs évènements douloureux à surmonter.



Cela explique aussi le fait qu’il déclare
depuis quelques années qu’Indo va s’arrêter. Cela traduit l’angoisse qu’il peut
ressentir au début d’une tournée et le genre de questions qu’il peut
ressasser : Suis-je toujours crédible ? Ne suis-je pas trop
ridicule ? Serai-je à la hauteur physiquement, mentalement ? etc. Il
se protège avec ce genre de propos et c’est bien compréhensible !
Peut-être est-ce une façon d’écarter la pression et d’atténuer certaines
déceptions éventuelles à venir. Or, pour le moment, Nicola peut dormir
tranquille, il est plus que jamais à la hauteur de ses ambitions. Il voit aussi
un autre problème pointer : Son âge. Car là aussi réside une clé
primordiale chez Nicola. Il n’a jamais fait son âge, et s’en est toujours servi
pour son image et sa « crédibilité ». Or, il se pose des questions,
il a peur. Il a même avoué être effrayé à l’idée d’être « au
chômage » à 50 ans. On le comprend…Il se demande à quel moment il doit se
calmer ou ralentir ou même s’arrêter. Mais là aussi : Peut-il
s’arrêter ? La passion qui l’anime est un des facteurs de conservation de
sa santé physique et de son intégrité mentale. Sa vie s’équilibre avec cela.
L’adage « mens sana in corpore sano » s’applique à merveille à
Nicola.



Par ailleurs, l’on peut aussi remarquer
qu’Indo est très attentif à l’avis et aux réactions des fans. L’outil que
représente Internet est très utile pour un artiste. Prenons quelques
exemples : La réaction des fans suite à l’annonce de l’endroit du 6.6.6 ou
encore la riposte de certains fans concernant l’avis d’Oli sur The Cure dans
une interview donnée au site « Indo-paradize ». Bref, ils savent très
bien quel est l’avis général des fans sur certaines questions concernant le
groupe ou les membres, peut-être même lisent-ils ce journal ! Allez
savoir…C’est pourquoi le développement d’interfaces tels que l’Indoforum ou
encore le myspace du groupe sont des outils indispensables. De même, les vidéos
que les fans ont pu poster sur « YouTube » après les concerts. On en
retrouve même sur le dernier DVD. Toutes ces allégations viennent donc nourrir
la thèse de l’importance des fans pour le groupe. Et j’ajouterais une chose
encore pour laquelle nous sommes importants (mais qui nous est profitable
aussi) : Notre fidélité et notre soutien sans faille permet au groupe
d’avoir un certain pouvoir face à certaines personnes clés. L’on pense aux gens
des maisons de disque, aux producteurs des tournées etc. Un Bercy chez Indo,
c’est 35 euros ! Ce pouvoir de décision qu’ils ont, ils le doivent en
partie au public. La logique de vente de disque ou de places de concerts peut
être maîtrisée parce qu’Indo a les moyens de lutter contre le système. A ce
titre, nous pouvons être fier de nous, et eux aussi ! Leur sincérité vient
là aussi se vérifier. Ils pourraient sûrement obtenir beaucoup plus d’argent
qu’ils n’en ont. Et c’est tout à leur honneur.



Nous pouvons donc nous rendre compte d’une
chose : Il est difficile voire impossible de déterminer qui a besoin le plus de l'autre...Nous sommes simplement persuadés de l'importance du groupe pour nous les fans, et eux-mêmes sont conscients de l'importance que l'on peut avoir pour eux.


Il semble que nos chemins soient si intimement liés…cette relation
est incroyable et reste complètement irrationnelle !
C’est une véritable histoire d’amour, un…flirt sans fin… « We love to
stay ».



Love & Respect.



CuiCui.
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MessageSujet: Re: (n6) divers: qui a le plus besoin de l'autre?   (n6) divers: qui a le plus besoin de l'autre? EmptyJeu 20 Mar - 23:58

Commentaires de correction:

- normalement il n'y a jamais de majuscule après ":" Pour la première fois, pourtant, je pense qu'on peut laisser la majuscule à "Sommes-nous etc" parce que c'est le titre du sujet, mais toutes les autres fois j'ai rétabli la minuscule.

- de sûrcroit: je fais deux propositions qui sonneraient mieux, à vous de voir ce que vous gardez, mais "de surcroit", ça fait un peu lourd.

- les deux autres phrases soulignées en rouge sont un peu bizarrement tournées, mais je vois pas comment arranger ça sans altérer tout ce que ça veut faire passer, donc à défaut on peut quand même laisser.

EDIT: je poste en 2 fois, c'est trop long ^^


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Nous voici au coeur d’une chronique personnelle autour d’un sujet soumis à l’avis des personnes inscrites sur le forum du journal. Une question qui, à mon sens, mérite d’être traitée ou du moins que l’on s’y penche d’un peu plus près.

En effet, le phénomène Indochine dépasse beaucoup de personnes, surtout ceux qui ne sont pas fans. La difficulté réside dans le fait que tout ce que nous apporte Indochine est parfois difficile à expliquer concrètement. Cela fait partie de l’irrationalité du groupe. Si quelqu’un arrivait à expliquer tout cela, cette magie impalpable serait sans doute quelque peu altérée d’ailleurs.

Mais soyons audacieux et étendons le sujet : Sommes-nous conscients de ce que l’on apporte à Indochine ? de même, l’on peut être amené à se demander qui a besoin le plus de l’autre dans cette relation ? Comment qualifier cette relation ?

Bien évidemment, face à ce genre de questions, certains vont avoir tendance à répondre que nous sommes indispensables au groupe alors que d’autres vont affirmer l’inverse.

En observant attentivement les différentes réactions du forum, l’impression première que l’on peut retenir est la disparité des avis. Ce qui démontre bien la complexité de l’affaire ! En effet, il paraît difficile de répondre pour l’une ou l’autre thèse sans aller plus loin et de surcroît/ ainsi /
par conséquent /
occulter tout l’intérêt du sujet.

Il semble manifeste qu’au sein de cette relation, les deux parties sont indissociables.

Cela pour une raison simple : qui dit relation dit réciprocité, échange, connexion, lien, communication, rapport, contact ou même interdépendance !


Commençons tout d’abord par tenter de définir la nature de la relation qui unit Indochine à ses fans :

L’on peut avancer, sans trop prendre de risque qu’une relation fans/groupe est très intense mais différente pour chaque artiste et public.

Quelques points communs peuvent néanmoins se dégager.

Du côté des fans, plusieurs traits peuvent pointer :
Passion, identification, collection, intérêt voire hystérie pour les plus extrêmes d’entre nous.

Du côté de l’artiste ou du groupe, il en ressort une force, un charisme mais aussi une responsabilité à tenir. Il ne faut pas décevoir ses fans, et toujours rester soi-même, sans dérailler...

Mais, Indochine, pour nous c’est encore au-delà de la simple « fan attitude » n’est-ce pas ? Peut-on parler d’amour entre eux et nous ? Si tel est le cas, on pense plus volontiers à un amour platonique. En effet, mis à part de rares occasions ou évènements spéciaux, le contact direct avec nos « Indoboys » est manquant. J’entends par là que dans notre quotidien, Indo fait partie de nous, il est toujours là, mais la chair qui constitue ce groupe, les personnes faisant vivre Indo ne sont pas avec nous, ils ne vivent pas avec nous physiquement.

Ceci étant, il s’agit là d’une relation très forte, ambiguë, sensuelle voire même fusionnelle, osons le mot. Il n’y a qu’à voir à quel point nous sommes touchés, transcendés par les textes de Nicola ou les accords de la moindre chanson.

De même, lorsque l’on observe les images de n’importe quel DVD, un sentiment de tendresse, de douceur habite les fans…Comme le décrit Chloé Delaume dans son livre La dernière fille avant la guerre (paru en 2007) on ne verra jamais un public violent ou agressif chez Indochine. Cela m’a toujours interloqué ! Quelle candeur quand Nicola vient près de nous en concert… Puis que dire lorsqu’il nous prend dans ses bras sur Talulla… Il y a un lien extrêmement fort... Presque paternel sur ce morceau (ou encore le « je suis là » sur le morceau Alice & June). Cela renvoie à des sensations recherchées, des sentiments appelés par les fans qui viennent voir Indochine.

On peut également parler d’amour platonique parce qu’Indo est un peu comme la relation idéale ! Ils sont toujours là pour nous, toujours là dans les moments difficiles comme dans les moments plus heureux. Dans notre quotidien, ils envahissent nos oreilles, nos esprits… On se plonge dans cet
univers qui nous est si cher... On peut donner de multiples raisons à cet
attachement : la musique, les paroles l’esthétisme... Il y a aussi ces thèmes récurrents comme la mort, la religion, le sexe, certaines idéologies par-ci par-là... Je pense aussi au syndrome de Peter Pan ou encore la recherche d’un ailleurs, cette volonté d’oublier ceux qui ne comprennent pas, les maux de la vie ou bien sûr le mal-être adolescent qui constitue sans doute une période ayant particulièrement marqué Nicola, mais aussi les fans... Certains sont même en plein dedans, ou y viendront par la suite…

J’ajouterais par rapport à ce que je viens d’énoncer l’incroyable profondeur des textes de Nicola. Cela pour deux raisons principales : la première est qu’il y met une telle sincérité, que seul lui peut chanter ces textes. C’est pourquoi il est très dur pour un artiste de reprendre Indo, et très risqué… Nicola habite ses textes, il est l’âme de ce qu’il écrit, c’est indissociable de Nicola. Ensuite, il est toujours extrêmement poignant d’observer à quel point les textes peuvent être interprétés de mille et une façons en fonction des gens. Mais aussi cette subtilité d’écriture qui nous amène parfois à déceler des messages que Nicola nous livre. Un texte comme Pink Water peut très bien s’entendre au sens d’une histoire entre Alice & June que comme un message de Nicola lorsqu’il sera parti et qu’il ne reviendra jamais… (Ecrire ces lignes me donne la chair de poule…).

Beaucoup de morceaux sont associés à un moment-clé de nos vies comme par exemple une rupture amoureuse, un décès, un acte sexuel, une rencontre etc.

Je pense même que l’on s’identifie parfois, sous certains aspects (pas tous) à l’histoire du groupe et certains signes de ressemblance.
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MessageSujet: Re: (n6) divers: qui a le plus besoin de l'autre?   (n6) divers: qui a le plus besoin de l'autre? EmptyJeu 20 Mar - 23:58

Dans un monde et une routine parfois très difficile à appréhender, Indo représente cette bulle d’air, cette part de rêve (dans un environnement où rêver devient de plus en plus difficile). Cela n’a pas de prix. Comme l’a très bien explicité Chloé Delaume dans « un flirt sans fin » (Documentaire de Canal + diffusé le 12 avril 2006) Indo est « le groupe de ceux qui veulent rester dans leur bulle ». Nicola a toujours voulu créer un univers de rêve ou d’aventure, que ça soit au début de l’épopée ou aujourd’hui. Il le dit lui-même dans ce même documentaire, il n’a jamais voulu parler de choses concrètes, de la réalité, des problèmes sociaux dans ses textes. Tout a toujours eu vocation à permettre de s’évader dans un univers parallèle très imagé, transporteur, loin, très loin de la réalité…


Cela illustre ce sentiment qu’à un moment, on avait besoin d’une voix (j’en profite d’ailleurs pour vous diriger vers les écrits très intéressants ayant été faits pour le compte du journal sur la voix de Nicola), d’un « confident » qui nous parle, qui nous dise ce qu’on avait besoin d’entendre, qui nous raconte des histoires…

Etre seul au monde avec ses problèmes, ses tourments et cette voix qui résonne dans nos oreilles et vient apaiser cette douleur. Une douleur si vive qu’on ne saurait plus trop pourquoi on est encore là à vivre, ou plutôt à survivre…

C’est dans ces instants qu’Indochine a pu être là et nous apporter cette main, ces mots qui ont changé la donne… Puis Indo c’est une ouverture d’esprit, ce sont des valeurs (qui quoi qu’on en dise sont des valeurs de gauche comme la solidarité, la lutte contre les inégalités ou même la misère). C’est le respect d’autrui qui, bien que différent de la masse « normée » et bourrée de préjugés doit être respecté. Indo c’est l’explosion du troisième sexe, c’est une ouverture au rock indépendant, des choses plus underground ou mal connues du grand public ou ignorées des grands médias. Indochine est beaucoup plus proche de ces milieux là plutôt que de la variété française (qui bien que respectable occupe le devant de la scène à outrance). On peut citer la multitude de groupes qu’on a pu découvrir grâce à Indo ! Citons-en quelques uns : Oxygen, Dead sexy Inc., The Dresden Dolls, The Subways, Melissa Auf Der Maur, Antony & the Johnsons, Arcade Fire, Pravda, AqME, Asyl, Toybloïd, Madinka, ACWL etc. (bien sûr j’en oublie et je m’en excuse à l’avance !)

On peut aussi parler de livres (Duras, Salinger, Delaume, Rouzeau, Mallarmé, Elluard, Anne Scott) que les fans découvrent avec beaucoup d’intérêt ou même la peinture avec l’univers du dernier album A&J (On pense bien sûr à Ana Bagayan ou Mark Ryden ou le mouvement pop-surréaliste dans son ensemble).

Enfin, la découverte de styles cinématographiques (comme les mangas) ou des films précis venant tout droit de l’inspiration Indochinoise (Bienvenue Mister Chance, Punishment Park, Edward aux mains d'argent, Un ange à ma table, In the mood for love, Fucking amal etc.) ou même la mode avec le célèbre John Galliano.

Tout cela vient pour l’instant clairement signifier tout ce qu’Indo peut nous apporter comme choses, comme connaissance, comme enrichissement personnel (tant sur le plan culturel qu’humain). Certes, mais nous alors ? Sommes-nous indispensable au groupe ?

Je pense pouvoir affirmer que si Indochine est ce qu’il est aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à son public, mais aussi et surtout grâce à son noyau de fans très fidèle. Quel autre groupe peut se vanter d’avoir un public aussi fidèle et large dans le rock ? Quel autre groupe a réussi à séduire et rassembler quatre générations successives !? Qui mieux que le public d’Indochine a su réimposer son groupe sur le devant de la scène,
notamment en 2002 ? Les membres du groupe passent beaucoup de temps à nous remercier, à insister sur le fait qu’ils sont fiers d’avoir un public comme nous.

Cela réside aussi dans le fait qu’Indochine respecte son public, qui bien qu’extrêmement éclectique répond toujours présent et ne lâche jamais le groupe. On vient aux concerts par amour, et non plus seulement par curiosité ou intérêt passager. Indo a un public fidèle et acquis très nombreux, ce qui est très rare. C’est une relation sincère et non surfaite. On sent qu’ils sont généreux sur scène, ils donnent tout pour ces moments
là, avec nous…

Je suis aussi convaincu que le public (dont une partie très jeune) pousse le groupe à toujours aller de l’avant et innover. Ils ne peuvent se reposer sur leurs lauriers car l’espérance est grande et le public est en attente. C’est un gage de qualité mais aussi de pression (il faut bien le reconnaître). Peggy.m (responsable de « l’artwork » d’Indo) le dit bien dans « Un flirt sans fin ».
L’obsession de Nicola est de toujours faire le maximum pour satisfaire ses fans et toujours faire ce qu’il peut pour ne pas les décevoir, tout en cherchant à avancer et ne pas reproduire ce qui a déjà été exploré artistiquement. Si l’on veut parler de Nicola pendant quelques lignes, nous pouvons dire qu’il est à la recherche de cet amour, cette adrénaline des concerts, si forte et si jouissive. Il fait ce « métier » pour ça, il a une relation inouïe avec son public. Il a confié dans un magazine que son moment préféré des concerts de la tournée A&J était le moment de la tombée du rideau sur Ceremonia. Ce moment où les gens sont hystériques. Seul lui pourrait mettre en mots ce qu’il doit ressentir à ce moment précis. En tout cas, ce sont pour ces moments là qu’il fait encore de la musique et des concerts. Ce doit être délicat d’arrêter ce genre de sensations une fois qu’on y a goûté, n’est-ce pas Nico ? Ce n’est pas pour nous déplaire, mais on espère néanmoins que ça n’est pas trop dur à gérer… En effet, personne ne peut ignorer qu’il s’agit là de choses parfois difficiles à appréhender : avec toute la pression ou la fatigue que peut représenter un show ou même une tournée ! Ou même après un concert ? Qui n’a pas ressenti cette sensation de déprime au fond de soi après un concert ? Pour Indo, après chaque concert, il faut pouvoir l’affronter. Nicola a déclaré qu’il comprenait
les artistes qui se droguaient pour faire face à cela…Par ailleurs, on pense notamment au film dont Nicola a beaucoup parlé dans les médias (Il en
a pleuré) concernant la vie de Ian Curtis, leader du groupe mythique de rock anglais Joy Division. Nicola a pu certainement retrouver des éléments qu’il a eu à affronter dans la vie avec plusieurs évènements douloureux à surmonter.

Cela explique aussi le fait qu’il déclare depuis quelques années qu’Indo va s’arrêter. Cela traduit l’angoisse qu’il peut ressentir au début d’une tournée et le genre de questions qu’il peut ressasser : Suis-je toujours crédible ? Ne suis-je pas trop ridicule ? Serai-je à la hauteur physiquement, mentalement ? etc. Il se protège avec ce genre de propos et c’est bien compréhensible ! Peut-être est-ce une façon d’écarter la pression et d’atténuer certaines déceptions éventuelles à venir. Or, pour le moment, Nicola peut dormir tranquille, il est plus que jamais à la hauteur de ses ambitions. Il voit aussi un autre problème pointer : Son âge. Car là aussi réside une clé primordiale chez Nicola. Il n’a jamais fait son âge, et s’en est toujours servi pour son image et sa « crédibilité ». Or, il se pose des questions, il a peur. Il a même avoué être effrayé à l’idée d’être « au chômage » à 50 ans. On le comprend… Il se demande à quel moment il doit se calmer ou ralentir, ou même s’arrêter. Mais là aussi : peut-il s’arrêter ? La passion qui l’anime est un des facteurs de conservation de sa santé physique et de son intégrité mentale. Sa vie s’équilibre avec cela. L’adage « mens sana in corpore sano » s’applique à merveille à Nicola.

Par ailleurs, l’on peut aussi remarquer qu’Indo est très attentif à l’avis et aux réactions des fans. L’outil que représente Internet est très utile pour un artiste. Prenons quelques exemples : la réaction des fans suite à l’annonce de l’endroit du 6.6.6 ou encore la riposte de certains fans concernant l’avis d’Oli sur The Cure dans une interview donnée au site « Indo-paradize ». Bref, ils savent très bien quel est l’avis général des fans sur certaines questions concernant le groupe ou les membres, peut-être même lisent-ils ce journal ! Allez savoir… C’est pourquoi le développement d’interfaces telles que l’Indoforum ou encore le myspace du groupe sont des outils indispensables. De même, les vidéos que les fans ont pu poster sur « YouTube » après les concerts. On en retrouve même sur le dernier DVD. Toutes ces allégations viennent donc nourrir la thèse de l’importance des fans pour le groupe. Et j’ajouterais une chose encore pour laquelle nous sommes importants (mais qui nous est profitable aussi) : notre fidélité et notre soutien sans faille permet au groupe d’avoir un certain pouvoir face à certaines personnes clés. L’on pense aux gens des maisons de disque, aux producteurs des tournées etc. Un Bercy chez Indo, c’est 35 euros ! Ce pouvoir de décision qu’ils ont, ils le doivent en partie au public. La logique de vente de disque ou de places de concerts peut être maîtrisée parce qu’Indo a les moyens de lutter contre le système. A ce titre, nous pouvons être fier de nous, et eux aussi ! Leur sincérité vient là aussi se vérifier. Ils pourraient sûrement obtenir beaucoup plus d’argent qu’ils n’en ont. Et c’est tout à leur honneur.


Nous pouvons donc nous rendre compte d’une chose : il est difficile voire impossible de déterminer qui a besoin le plus de l'autre... Nous sommes simplement persuadés de l'importance du groupe pour nous les fans, et eux-mêmes sont conscients de l'importance que l'on peut avoir pour eux.

Il semble que nos chemins soient si intimement liés… Cette relation est incroyable et reste complètement irrationnelle !
C’est une véritable histoire d’amour, un… flirt sans fin… « We love to
stay ».


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MessageSujet: Re: (n6) divers: qui a le plus besoin de l'autre?   (n6) divers: qui a le plus besoin de l'autre? EmptyVen 21 Mar - 11:06

Merci beaucoup Wink
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